COUPES DU MONDE DE PARACYCLISME MANCHES 1 & 2

Les deux premières manches de la Coupe du Monde de Paracyclisme sur route 2023 ont eu lieu à Maniago (Italie) et à Ostend (Belgique). Les résultats de la Team ouvrent des perspectives intéressantes à 3 mois des mondiaux de Glasgow.


WC5 // Heïdi Gaugain, se positionne en favorite 🥇🥇🥈
En remportant les deux contre-la-montre devant la championne du monde en titre et la quasi-totalité des prétendantes, Heïdi a marqué les esprits. Il faudra bien compter sur elle en août sur piste comme sur route. Nous n’oublions pas les deux anglaises absentes dont l’icone du paracyclisme féminin en la personne de Dame Storey qui sera bien entendue l’adversaire numéro 1 de notre jeune paracycliste. « J’ai réalisé deux bons chronos avec une montée en puissance à Ostend. Je bats mes records et surtout j’ai atteint les objectifs fixés avec mon entraineur. Il reste beaucoup de travail principalement sur l’épreuve sur route car malgré ma 2ème place à Maniago, je ne suis pas satisfaite de moi. Les semaines à venir vont se répartir entre mes partiels et la préparation au championnat d’Europe espoir sur piste avec les valides en juillet. », nous déclarait Heïdi.


MC5 // Dorian Foulon remporte enfin un chrono 🥇
Malchanceux en Italie suite à une chute qui l’a privé d’un podium (5ème) et incident mécanique lors du sprint pour la victoire sur route (4ème), c’est motivé et en confiance suite à une victoire chez les valides entre les deux rendez-vous que Dorian est arrivé en Belgique. Auteur d’un chrono de très bonne facture, Dorian, réalise enfin un de ses objectifs, gagner un chrono en présence de tous les favoris rélégant le champion du monde et paralympique à 10s. Une chute après l’arrivée avec une fracture costale a été préjudiciable pour la course sur route et les 15 jours qui vont suivre. « Je suis revenu d’Italie très décu sans information sur mon état de forme. On a décidé de se remobiliser sur des courses valides avant la Belgique. Ca s’est bien passé avec une victoire qui m’a fait beaucoup de bien au moral. C’est donc rassuré que j’ai abordé la 2ème manche de Coupe du Monde. Cette victoire est importante car je tournais autour depuis deux ans. A moi de confirmer sur les mondiaux en août même si mon objectif principal reste la poursuite. », précisait Dorian.


WC4 // Sandra Chaleteix, évalue le chemin à parcourir 
Issue du paratriathlon, Sandra a découvert le paracyclisme international. Beaucoup de travail a été fait au niveau de ses adaptations sur le vélo mais quand on ne peut pas freiner et qu’il vous manque la moitié de vos pieds pour pédaler, il y a bien évidemment du travail technique à acquérir. La voie est tracée avec une jeune femme volontaire qui souhaite dépasser ses limites… La route est sinueuse jusqu’à l’objectif mais il est loin d’être inattégnable. « En Italie, j’ai été très en difficulté avec les secteurs pavés, doublé d’un incident mécanique au niveau de mes freins. En Belgique, il y avait encore des pavés et des passages difficiles pour moi en ville qui me font perdre beaucoup de temps. Même si mes temps sont meilleurs à Ostend, je reconnais que je dois m’améliorer surtout en technique car le physique est là. Je suis donc confiante pour l’avenir. », déclarait Sandra.


MT1 // David Geslot, hausse son niveau 
Dans une catégorie qui prend chaque année un peu plus de volume que ce soit la densité de coureurs que le niveau général, David a réussi lui aussi à progresser. Ses résultats ne reflète pas ses progrès mais l’important est de continuer à travailler. « J’étais mieux physiquement en Belgique sur un circuit que je connais bien. Ca va de plus en plus vite. Je vais devoir progresser techniquement pour perdre moins de temps dans les virages avec mon tricycle. », nous confiait David.


BILAN
Christophe Dizy, entraîneur de la structure, nous livre son bilan, « Nous avons réalisé dans l’ensemble deux très bonnes Coupes du Monde avec 3 victoires en chrono de surcroit. Heïdi et Dorian se positionnent comme des prétendants aux titres mondiaux à Glasgow. Malgré tout, je retiens surtout la progression du niveau de nos coureurs expérimentés mais aussi de nos jenues qui vont bientôt bousculer la hiérarchie nationale et mondiale. Je remercie toute l’équipe encadrante dont nos nouveaux cadres qui nous aident sur le terrain ou dans l’ombre ».


Crédits photos : Pôle Espoir de Paracyclisme & Patrick Van Heghe

 

CHAMPIONNATS DE FRANCE DE PARACYCLISME SUR PISTE 2023


Ce week-end, se sont déroulés les championnats de France de Paracyclisme sur piste au vélodrome de Bourges. Deux polistes, Heïdi Gaugain et Dorian Foulon ont défendus nos couleurs avec comme objectif des titres nationaux bien sûr mais surtout travailler les automatismes.


WC5 // Heïdi Gaugain, déception malgré deux titres

Ce ne sont pas les deux titres de championne de France sur piste (poursuite et omnium) qui vont satisfaire Heïdi. En effet, elle était venue à Bourges pour améliorer sa marque personnelle sur la poursuite et elle en est assez loin. « Je suis un peu déçue par ma poursuite car l’objectif était clairement de descendre sous les 3’40. Je reste tout de même confiante. L’an dernier je voulais être sous les 3’50 et j’ai fait 3’52 ce qui ne m’a pas empêché d’aller chercher une médaille d’argent aux mondiaux en 3’41. Cette contre performance va me faire du bien car elle me rappelle que le vélo est mon objectif numéro un et que je dois le faire passer avant le reste », nous déclarait Heïdi. 


MC5 // Dorian Foulon récupére le titre en poursuite

Dorian, champion du monde de la poursuite individuelle avait été déchue de son titre national en 2021. Absent en 2022, il avait à cœur d’endosser à nouveau son maillot tricolore. « J’aurai aimé me tester sur la finale mais Christophe, mon entraineur, avait prévu que Kevin (le Cunff) tenterait de me rattrapper au départ, ce qui fut le cas. Nous avons donc adapté mon braquet pour contrer sa tentative. J’ai été obligé de sortir de mon tableau de marche en accélérant pour éviter d’être repris mais ensuite il m’a été impossible de me remettre dans mon allure poursuite. C’était un beau match ! ».


Christophe Dizy, entraîneur de la structure, nous livre son bilan, « L’intérêt de ce championnat était de reproduire des automatismes pour les grands rendez-vous qui nous attendent. Travail est le mettre mot du groupe pour les 18 mois qui nous séparent des Jeux de Paris. Notre team dans lequel j’intègre Florian (Chapeau) et Mathieu (Dupé) en valide progresse inlassablement. Nous avons mis en place de nouveaux axes de travail qui commencent déjà à porter ses fruits chez certains athlètes. Bourges n’est qu’une étape avant les mondiaux de Glasgow sur un format paralympique et qui sera notre dernière répétition avant les Jeux de Paris 2024 ».


RAZZIA URTOISE AUX CHAMPIONNATS DU MONDE DE PARACYCLISME SUR PISTE

Déjà auréolé de deux titres européens sur route, d’un titre mondial sur route et de deux titres mondiaux sur piste en valide, nos urtois ont répondu présent sur les championnats du monde de paracyclisme sur piste, le dernier rendez-vous de la saison, avec six titres, deux médailles d’argent et deux de bronze !

Heïdi Gaugain, confirme son statut de grand espoir du cyclisme et du paracyclisme

À quelques jours de fêter ses 18 ans, Heïdi a une nouvelle fois marqué les esprits en se qualifiant pour la finale de la poursuite individuelle. En s’invitant au milieu des principales favorites, toutes présentes, elle se positionne comme une prétendante à une médaille aux prochains Jeux Paralympiques de Paris 2024. Au-delà de sa 2ème place, c’est le temps réalisé de 3’41,3 sur 3000m qui attire toutes les attentions sachant que Heïdi est encore junior ! Sa régularité sur l’ensemble des 4 épreuves, lui a permis de se hisser à la 3ème place de l’omnium. « J’avoue que la saison a été très longue. La fracture de mon poignet en mai m’a certainement aidé à tenir jusqu’à ces championnats. Il a fallu que je me remobilise après les mondiaux valides de Tel Aviv. Mon début d’année scolaire à l’université n’est pas simple non plus mais heureusement l’équipe pédagogique de l’IUT de Bayonne m’accompagne vraiment dans mon double projet. Mon staff m’a mis dans les meilleurs conditions physiques et surtout mentales pour être à la hauteur de nos attentes. Ma poursuite a été un grand moment, car au-delà de mon record personnel sur la distance, j’ai eu beaucoup d’émotions avec la présence de nombreux supporters venus de la Mayenne, à l’initiative de mon père, pour m’encourager. Je mesure la chance que j’ai d’avoir autant de proches qui me suivent. Maintenant, je n’ai qu’une hâte, me reposer avant de me remettre au travail », nous déclarait Heïdi.

Alexandre Léauté, quadruple champion du monde !

Alexandre a littéralement dominé sa catégorie. Au-dessus de ses adversaires dans tous les domaines, il confirme ses résultats acquis aux derniers Jeux Paralympiques avec 4 titres mondiaux et 3 records du monde qui sont le fruit d’une année de travail mais surtout des 4 saisons passées au Pôle Espoir de Paracyclisme. Une structure formatrice et détectrice de talents, fière d’avoir amené Alexandre à un tel niveau. Le staff du pôle peut être satisfait de son accompagnement prouvant une nouvelle fois ses qualités et son savoir-faire dans le domaine de la Haute Performance.

Crédits photos : Jean-Baptiste Benavent & Didier Echelard

Dorian Foulon, 4 médailles dont 2 titres !

Dorian a enflammé le vélodrome. En remportant le 1er maillot arc-en-ciel de ces championnats, il a mis la délégation française sur de bons rails. Après ses titres de poursuite individuelle, mondial en 2020 et Paralympiques en 2021, il confirme son statut de spécialiste paracycliste de la discipline. Les nombreux hommages rendus par ses pairs donnent la mesure des performances réalisées par Dorian dans une catégorie d’un niveau proche des valides. Après une médaille (d’argent) qui lui a toujours fait défaut sur le scratch, il a réalisé un exploit en s’appropriant la médaille de bronze sur le kilomètre au milieu de spécialistes de la discipline. Sans conteste, il a remporté pour la deuxième année consécutive, le titre mondial de l’omnium. « Ma saison a été difficile. Entre problèmes de santé, perte de motivation et de nombreuses chutes, j’ai beaucoup douté. Il a fallu quelques claques pour que je me remette en selle et reprendre les bases, celles qui m’ont permis d’être ce que je suis aujourd’hui. J’ai commencé à revenir sur les mondiaux route en août mais les France piste valides à Hyères m’ont vite ramené à la réalité. Avec mon staff, j’ai travaillé d’arrache-pied en multipliant les stages piste. Je dois ces résultats au soutien de ma famille, de mes proches sans oublier toute l’équipe du pôle », nous confiait Dorian avant de prendre des vacances bien méritées.

NOTRE BILAN

2022 se termine de la plus belle des manières avec un record de titres et de médailles pour le Pôle Espoir de Paracyclisme et Urt Vélo 64. Christophe Dizy, l’entraineur de la structure, nous livre son bilan. « Je suis particulièrement satisfait de nos résultats sur ce mondial qui en disent longs. Un an après les Jeux de Tokyo et à la maison, il fallait confirmer notre potentiel à être prêt pour les grands événements. Avec 3 coureurs sélectionnés, nous ramenons les 6 médailles d’or de l’équipe de France et 4 médailles (2 en argent et 2 en bronze) soit comme l’a si bien calculé notre président, 100% des titres mondiaux et 67% des médailles individuelles de la nation ! On n’oublie pas non plus la médaille d’argent de la vitesse par équipe composée de deux urtois sur 3 coureurs ! Suffisant pour se réjouir bien sûr mais aussi pour souligner que ces résultats ont été réalisés grâce à un staff composé de professionnels qui se dévouent bénévolement toute l’année. Des experts aux services de nos sportifs, qui leur apportent leurs expériences et leurs compétences dans le seul but d’optimiser leur performance. Des résultats qui doivent aussi faire réfléchir dans la manière dont on est accompagnée et de considérée notre structure, loin d’être au cœur du dispositif ».

HEÏDI ATTEND SON HEURE

La jeune paracycliste en quête de reconnaissance chez les valides, trace sa route vers Paris 2024. Après une saison hivernale sur piste qui n’a pas laissé indifférent les techniciens nationaux de la FFC, Heïdi poursuit son itinéraire sur la route avec une réussite toute aussi remarquée.

Une 1ère victoire sur route en Coupe d’Espagne
Les objectifs fixés en début d’année ont toujours été très clairs pour Heïdi : Performer chez les valides avec les championnats d’Europe route et piste dans le viseur et pourquoi pas les mondiaux ? La néo urtoise est ambitieuse car elle est consciente que pour être médaillée aux Jeux Paralympiques de Paris, il faudra rivaliser avec les meilleures élites valides d’ici deux ans. « Ce sont quasiment les premiers mots que j’ai entendu de la part de Christophe Dizy, le responsable du Pôle Espoir de Paracyclisme, qui est aujourd’hui mon entraineur : Dans ta catégorie, tu n’as pas le choix, tu dois courir en 1ère catégorie voire plus en FFC pour espérer un podium Paralympiques ! Le ton était donné (rire). »

Heïdi s’est donc mise au travail dès son arrivée en septembre 2021, jonglant entre entrainements et cours en terminale car la jeune prodige prépare un BAC scientifique. Grâce à des aménagements d’horaires coordonnés entre le pôle et l’équipe pédagogique du lycée Louis de Foix à Bayonne, Heïdi dispose de demie journée de « libre » afin de s’entrainer. « Ce n’est pas toujours facile car je dois m’organiser en amont. Le plus dur c’est après un stage car je dois récupérer mes cours, c’est une double charge de travail. Heureusement, j’ai des camarades qui sont au top avec moi ».

Comme pour la piste, c’est de l’autre côté de la frontière, en Espagne, grâce à un calendrier féminin très dense, que la mayennaise d’origine a écrit les premières lignes de son palmarès 2022. 

Début mars, Heïdi a marqué les esprits en terminant 4ème junior mais surtout 14ème avec les élites sur un parcours accidenté. Elle enchaine le week-end suivant avec une 6ème place puis une 4ème place sur la 1ère manche de la Coupe d’Espagne Junior. C’est sur la 4ème manche de cette même coupe d’Espagne, que Heïdi a marqué les esprits. Décidée à bousculer les habitudes, elle s’est échappée dès les premiers kilomètres, seule, sans renfort tant son coup de poker était voué à l’échec. C’était mal connaître la pugnacité de Heïdi et cette volonté que les adeptes du monde handisport connaissent bien. Son audace a payé après 58 km d’effort solitaire devant un peloton d’une centaine de juniors et masters. Heïdi, saluée par un très nombreux public conquis à sa cause, a remporté la 1ère victoire de sa jeune carrière de la plus belle des façons sous les yeux de son papa et de sa sœur qui avaient fait le déplacement pour l’occasion. 

« J’ai passé un cap cette année au pôle. Je m’entraine souvent avec Dorian (Foulon), il partage son expérience du plus haut niveau avec moi et c’est un vrai plus. À Balmaseda, Christophe m’a demandé de travailler et d’essayer une autre tactique.  Je ne suis pas encore assez rapide au sprint même si je progresse dans ce domaine alors j’ai choisi de partir de loin mais j’avoue que c’était un peu suicidaire. J’ai savouré ce moment intense en émotions que l’on ressent quand on gagne pour la première fois à ce niveau ».

La pistarde est maintenant reconnue comme une routière de qualité dans la péninsule ibérique. Il faut maintenant en faire de même sur notre territoire. Après une manche de Coupe de France à Guegon en demie teinte, Heïdi a prouvé qu’elle pouvait aussi rivaliser avec les meilleures juniors françaises. En prenant la 7ème place de la 2ème manche et surtout en terminant avec le groupe de tête au miileu des élites et professionnelles, tous les espoirs sont permis dans la réalisation de ses objectifs.

« J’étais fortement déçue après Guegon, je sortais d’un gros stage à Anadia sur piste et route, cette manche n’était pas prévue mais dans notre stratégie, il fallait y aller pour me montrer en France. C’est donc revancharde que je suis allée à Chardonnay. J’ai suivi le groupe de tête mais je n’ai pas réussi à concrétiser au sprint. Le week-end prochain, j’ai décidé de faire l’impasse sur la manche de Coupe du Monde de Paracyclisme pour participer à ma 1ère coupe des nations juniors aux côtés des meilleures mondiales, c’est une chance inespérée et un niveau que je vais découvrir avec le pôle France piste qui m’accueille dans leur équipe. J’en profite pour remercier la Fédération Handisport et la Direction Technique Nationale pour leur compréhension et leur soutien dans ma décision ».

Heïdi est sur une pente ascendante et les deux mois à venir vont être importants que ce soit scolairement avec le Bac à passer que sportivement. 

Christophe Dizy, son entraîneur, nous fait part de son bilan de début d’année : « Heïdi progresse physiquement mais aussi mentalement. Elle n’a pas encore conscience de son réel potentiel. Nous avons travaillé sur plusieurs points notemment avec son préparateur physique, Jean-Marc ou notre spécialiste en biomécanique, Sylvie. L’équipe médicale sous la houlette du Docteur Andrès est très investie sans oublier les professionnels qui travaillent avec nous sur ses adaptations que nous sommes entrain d’améliorer. C’est un vrai travail d’orfèvre mais c’est aussi ça la Haute Performance. Grâce à l’Agence Nationale pour le Sport et les aides qu’elle attribue aux athlètes, nous avons les moyens de nos ambitions. Le groupe est dans une belle dynamique. Le club en lui-même s’est étoffé de nouveaux licenciés, Alexandre (Léauté) marche très fort chez les valides depuis le début d’année et ses résultats sont exceptionnels. Mathieu (Dupé), le partenaire d’entrainement du pôle, a réalisé un petit exploit sur la 1ère manche de coupe de France junior dans le Nord avec une 13ème place. Il sera d’ailleurs au départ du Tour de Gironde et au trophée du Morbihan, deux courses internationales avec le département et la Nouvelle Aquitaine, en attendant les futures compétitions sur piste qui lui permettront certainement de prouver son très fort potentiel. Enfin Dorian, qui a connu un début de saison difficile suite à des problèmes de santé, revient doucement à son meilleur niveau. Il est le moteur de l’équipe et un élément précieux pour le collectif et les jeunes ».